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L'émigrant
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6 novembre 2004

Le Ramadan.

Ils roulent à toute vitesse. Ils ne respectent plus personne sur leur chemin, se croient libérés du code de la route, se pensent au-dessus de toutes les lois, de toutes les civilités, se croient tout permis. Soudain et comme dans un cauchemar, nous revenons en arrière, nous régressons dans nos comportements, nous perdons tout sens de vie en communauté.Un rien enflamme les esprits, une simple discussion se transforme en altercation, en rixe, en pugilat, en joute verbale, en situation infâme et intolérable.

Sommes-nous en état de guerre, sommes-nous maudits?

Nous sommes tout simplement en plein ramadan. Je croyais que ce mois de spiritualité était propice à la réconciliation, au rapprochement, à un comportement exemplaire.

L'activité se ralentit, le travail devient une charge excessive, le moindre prétexte se transforme en formidable excuse pour tirer au flanc. Faire son devoir est ressenti comme une torture. Mériter son salaire passe au second plan. Les maux de tête sont légions, la fatigue est permanente, le manque de sommeil est affiche comme une qualité, comme une preuve.

Somme-nous victimes d'un mal inconnu, sommes-nous victimes d'une épidémie?

Nous sommes tout simplement en plein ramadan. J'aurais pensé cette période propice au travail, au labeur, consacre au service de son prochain. "Le travail est une prière" dit-on chez nous.

Nous prenons un mois de vacances sans autorisation, nous traînons la patte pendant un mois, nous vivotons pendant un mois, nous nous disputons pendant un mois, nous devenons irascibles pendant un mois, nous faisons preuve d'incivilité pendant un mois, nous reportons tout pendant un mois.

Pour moi, le mois de ramadan ne serait supportable que pendant le mois d'août. Et encore, c'est à voir.

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